Après quelques jours de vélo sous les ondées orageuses, nous sommes arrivés tout trempés chez nos nouveaux hôtes. Faut dire qu'on s'est pris un sacré orage sous la tente, puis une belle trempe sur la route !
Depuis une petite semaine donc, et pour encore une semaine a priori, nous sommes en Haute-Vienne, chez "La compagnie des simples". Les jardins sont vastes et regorgent de surprises. Les aromatiques y côtoient les potagères qui elles-mêmes accueillent bien volontiers les médicinales. Au coeur de ce joyeux mélange s'égayent les canards, les poules, les abeilles, les chats et les tiques.
Les tiques ? Oui, c'est un peu sauvage, ici, croyez-nous... C'est comme un gros bois de trois hectares où l'on sème, où l'on plante, où l'on récolte mais où rien n'est pour autant tout à fait "normalisé".
Question confort on ne lésine cependant pas : à la compagnie, les deux grandes habitations sont accueillantes et on ne se laisse pas démonter : on mange bien et on rigole tout notre saoul ; les canapés et les lits sont confortables !
Cette description ressemble fort à une image d'Epinal mais détrompez-vous, on bosse aussi ! C'est le temps des cueillettes des fleurs et elles sont quotidiennes : mélilot, coquelicot, roses, achillée, millepertuis, camomille, épilobe, matricaire, bourrache, bouillon blanc, lavande, hysope, pensée sauvage, bleuet, mauve, souci... Ca ne manque pas !
Et avec la toute récente lune montante, le travail s'intensifie : bouleau, frêne, mélisse, le "gros oeuvre" nous attend.
Pour le réconfort permanent, les cerisiers débordent, les fraisiers donnent, les cassis et les groseilliers ploient, les framboisiers s'affalent. Autant de délicieux fruits rouges que nous dégustons à toute heure du jour.
C'est une nouvelle pause sur notre chemin, et celle-ci nous est à nouveau fort bénéfique !
