En plein dans le chemin...

Nous avons quitté Pierre et Elizabeth jeudi dernier, dans la joie, la bonne humeur et le soleil ! Et avec un léger pincement au coeur... Faut dire qu'on y a passé du bon temps, dynamique et sympathique ! Grands mercis à eux !

Remontée mécanique pour quitter la piste

Ca monte !

Une bonne descente, un voyage en train et nous voilà en Aveyron ! Là-bas, on monte sur le Lévézou en partie à vélo...







... avant que Mickaël nous monte dans sa petite camionette sur le plateau, à 7/8 km de chez lui.
Plein de rencontres se font durant ce weekend : Caroline, une autre bretonne à vélo et divers amis d'ici et d'ailleurs (dégustation collective d'un mouton et de vins sans sulfite en pleins champ).
Mickaël étant un botaniste averti, nous avons fait de chouettes balades en sa compagnie à la découverte de la flore locale. Merci à lui. Pour ça, pour la soupe au fromage et pour le reste ! Du temps libre ("c'est les vacances avec vous !" dixit Mickaël) nous a permis de potasser tout ce qu'il nous apprenait.

Université d'été du parti des plantes

Côté coups de mains, c'était la période creuse pour les récoltes : tout est énormément en avance et beaucoup déjà fait, donc. Nous avons fait une petite cueillette de fleurs de sureau (environ trois kilos). Fanch a participé à une petite stabilisation du séchoir en construction.

Pour résumer, on a vu et appris là-bas pas mal de choses, tant en construction qu'en botanique et en production de ppam*. Nous nous souviendrons longtemps de l'éternelle discussion entre finalisme et déterminisme chez les plantes.

*plantes à parfum, aromatiques et médicinales.

Bientôt l'Aveyron...

Nous sommes toujours au bout d'une jolie vallée de l'Hérault où les tâches maraîchères ne manquent pas : paillage, soins aux jeunes pousses, arrosages, désherbages. Il fait autour de 30 degrés en milieu de journée et la chaleur nous fait adopter un rythme plus ample : on s'active le matin plus tôt (7/8h), jusqu'à 11h ou 12h environ, puis repos jusqu'à bien 17/18h. La douceur revient et ça tourne jusque vers la nuit.

Jeudi, nous reprendrons le vélo. Descente sur Bédarieux puis montée en train jusqu'à Sévérac-le-Château, à 700m d'altitude. De là, nous longerons l'Aveyron pour ensuite monter à un peu plus de 1000m. Nous allons rencontrer Mickaël et ses "jardins du Mercié", un producteur/cueilleur de plantes aromatiques et médicinales.
La semaine suivante, redescente dans la vallée du Tarn où les quatre cinquièmes de la fratrie de Fanch se retrouveront pour une pause au soleil ! Camping-piscine (chauffée !), après les bains à l'eau très fraîche de la source... Ca va décoiffer !

Ca bosse !

On repique, on plante, on arrose, on motoculte, on débroussaille, on sème... C'est la vie du maraîchage, agrémentée de rire, de bonne cuisine, d'eau de source et de haricots musiciens.

Tout ça, on l'a découvert après une grande belle montée ! Il faisait déjà beau et chaud ; il a plu un tout petit peu et il fait de nouveau chaud et beau. On a une chouette caravane pour nous accueillir ; la yourte auprès pour la cuisine et l'agréable compagnie d'Elisabeth et Pierre-Paul.

On est perdus à 400m d'altitude avec une super vue sur la vallée ; ça roule pour nous, un peu moins pour les vélos !

Cinq chevaux et un âne

A vélo dans l'Hérault

Nous venons à nouveau de passer quelques jours chez Lise et Flavien où nos vélos ont passé d'agréables vacances.

Le four a été décoffré il y a deux semaines et a déjà pas mal servi. Nous l'avons testé hier : les pizzas étaient délicieuses.

Nous avons également profité du lac du Salagou et des jolies possibilités de randonnées : montée du mont Liausson et cueillette de thym !

Baignade au lac - Gare aux canadairs !

Vue Nord depuis le mont Liausson

Aujourd'hui nous partons à vélo pour le col de la merquière où nous allons rencontrer un maraîcher-apiculteur qui développe une culture de plantes médicinales. Nous devrions y rester un peu, le temps de mettre les mains à la terre.

Courage ! C'est juste après un petit col à 400 mètres d'altitude ; seulement quelques kilomètres de côte en vue !

'tite balade dans le pays de Merlin...

Ca y est, nos affaires sont de nouveau dans nos sacs et nous reprenons nos pérégrinations. Tout d'abord et pour clore ce chaud mois d'avril, merci à toi "gars Gilles" de nous avoir chaleureusement accueillis dans ton humble manoir afin que nous puissions travailler dix jours durant, puis, de nouveau dix jours durant, finement préparer ces deux mois qui viennent.

A partir de dimanche, nous serons de nouveau dans l'Hérault. Nous allons y retrouver nos vélos chez Lise et Flavien puis remonter par étapes vers la Bretagne.

Et afin de descendre dans le sud pour remonter à vélo vers le Nord, qu'avons-nous fait ? Du stop vers le Nord, tout naturellement ! Car c'est à Baulon que nous attend une voiture pour faire Rennes-Lodève ce samedi.

Nous sommes arrivés à Baulon mercredi et que n'y avons-nous point trouvé ? Un tandem ! Et une remorque vélo ! Oh ! Fantastique !

"Et si nous allions deux jours en forêt de Brocéliande ?" nous sommes-nous demandés... "Oh, chic alors ! On pourrait même aller voir comment vont les gens du côté de la ferme école !" nous sommes-nous répondus.

Jeudi nous avons pique-niqué à l'étang du pas du houx, puis nous nous sommes rendus au chêne des Hindrés, au tombeau de Merlin et à la fontaine de Jouvence.

Chêne des Hindrés

Empilements à proximité de la fontaine de Jouvence

En fin d'après-midi, nous avons mis le cap sur la ferm'école d'Aspaari, une pépinière d'entreprises en version agricole : les terres sont mises à disposition des porteurs de projets, de manière à ce qu'ils lancent leurs activités. Là-bas, après quelques temps de flottement, les activités reprennent et une petite troupe bien dynamique s'atèle à faire vivre le lieu. On nous y a tout d'abord offert une tisane tonifiante, puis nous y avons planté des tomates et enfin la tente.

Soirée au coin du feu, histoires d'ici et d'ailleurs, puis nuit fort reposante et ce vendredi retour au plus court juste avant les averses.

Le muguet...

... on a passé dix jours à le ramasser et voici qu'il est peut-être arrivé chez vous aujourd'hui !

Convallaria majalis, de son petit nom, fait partie de la famille des liliacées. Réputée toxique, voyons ce qu'il en est...

La plante entière renferme des substances irritantes :
- les saponosides ;
- les hétérosides cardiotoxiques .
Ainsi "toutes les parties de la plante sont très toxiques. Le muguet est classé parmi les plantes à haute toxicité". Les hétérosides qu'il renferme ont une action sur le système cardiovasculaire, de la même manière que ceux présents dans la digitale.
Les saponosides quant à eux provoquent des troubles digestifs.
L'ingestion de muguet cause la mort par arrêt cardiaque.

Toutefois, celui-ci est utilisé en très petite quantité dans la fabrication de médicaments destinés au traitement de maladies cardiaques.

Gardons tout de même à l'esprit qu'il ne faut pas en manger !
Et lorsque vous en rencontrez dans les bois, sachez, pour finir, que vous avez de fortes chances d'être au sein d'une forêt ancienne ou "naturelle" (impact de l'Homme restreint ou nul).

Sources :
http://les-plantes-medicinales.net/2011/04/muguet-convallaria-majalis/
http://www.poisoncentre.be/article.php?id_article=147
http://fr.wikipedia.org/wiki/Muguet_de_mai
http://fr.wikipedia.org/wiki/Naturalit%C3%A9_%28environnement%29